parent nodes: Feuille de St Chinian 1 50000 BRGM | PRIMAIRE

SECONDAIRE

Back
TERTIAIRE
Trias
t2. Trias inférieur. Conglomérat de base et grès inférieurs. A la base
conglomérat rougeâtre à galets de quartz et d'éléments paléozoïques, assez
bien roulés, surmonté de grès et d'argilites lie-de-vin à vert sombre, intercalées
de niveaux gréso-dolomitiques ocre.
t3-6. Trias moyen, Muschelkalk. Grès moyen et dolomie. Ensemble peu
épais de grès grossiers à dragées de quartz, de dolomies, de cargneules et de
calcaires dolomitiques gris. Cet ensemble détermine un net ressaut
topographique au milieu des séries tendres qui l'encadrent.
t7-9. Trias supérieur, Keuper. Argiles bariolées, dolomie, gypse. Marnes
ou argiles bariolées rouges, vertes ou grises avec intercalations calcaréodolomitiques.
Des lentilles de gypse sont associées à la partie supérieure des
argiles.
t10. Rhétien. Grès dolomitiques, marnes sableuses. Alternances de
dolomies beiges, parfois gréseuses, de calcaires en bancs minces et réguliers et
de marnes vertes. Des grès jaunes à graviers de quartz se rencontrent
fréquemment en niveaux discontinus.
t. Trias indifférencié. L'ensemble du Trias, et plus particulièrement les argiles
évaporitiques du Trias supérieur, très plastiques, a servi de niveau de
décollement lors de la tectonique tangentielle du chaînon de Saint-Chinian et
s'injecte souvent dans les contacts anormaux. Dans cette situation aucun
horizon stratigraphique ne saurait être distingué.
Notons que la division du Trias en quatre termes est essentiellement
lithologique. Des considérations régionales laissent à penser que le Trias
inférieur sensu stricto n'est pas ou peu représenté dans ce secteur mais aucune
faune caractéristique ne permet ici d'apporter des précisions.
Jurassique inférieur
l1. Hettangien. Dolomie saccharoïde. Dolomie ruiniforme, gris foncé,
massive, bien cristallisée, constituant à la base de la série hettangienne un
horizon plus ou moins constant, pouvant atteindre 35 m de puissance. Des
calcaires gris-bleu peuvent exister également à ce niveau dans la région de
Cazedarnes.
l2. Hettangien. Dolomie à grain fin. Dolomie microcristalline gris-rose en
petits bancs réguliers. Ces dolomies constituent l'essentiel de la série
hettangienne avec une puissance de 170m environ. A l'intérieur de la série
certains niveaux conservent une structure oolithique ou graveleuse avec
fantômes de Mollusques et pourraient indiquer en partie du moins le caractère
secondaire de la dolomitisation.
Vers le sommet de la série les dolomies passent à des calcaires dolomitiques
argileux à intercalations de marnes beiges à lignite.
l1-2. Hettangien indifférencié. La complication tectonique de certains
secteurs n'a pas toujours permis l'identification des horizons-repères à
l'intérieur de l'ensemble dolomitique hettangien.
I3-5. Sinémurien—Carixien. Lias moyen calcaire. Ensemble calcaire de
50 m environ, comprenant : à la base des calcaires microcristallins à Nérinées,
des calcaires oolithiques ou graveleux à Polypiers, Mollusques et Algues
calcaires, puis des calcaires biodétritiques cristallins à Mollusques, Echinodermes
et Foraminifères abondants. A l'intérieur de la série s'intercalent des
niveaux à chailles, irréguliers, et des lentilles dolomitiques à patine sombre. La
série se termine par un hard-ground à Bélemnites.
Une faune abondante permet d'identifier à la partie supérieure de cet
ensemble le Lotharingien supérieur et le Carixien (zone à Davoei comprise).
Les niveaux oolithiques et graveleux pourraient représenter le Lotharingien
inférieur et les calcaires microcristallins à Nérinées le Sinémurien.
I6-8. Domérien—Toarcien. Lias supérieur marneux. Le Lias supérieur
constitue un ensemble marneux d'une centaine de mètres, à intercalations de
rares et minces niveaux de calcaire argileux noir à faune du Domérien et du
Toarcien.
Jurassique moyen
Les couches du Dogger n'affleurent que dans des conditions médiocres,
sont le plus souvent dépourvues de faune caractéristique et sont affectées par
une intense dolomitisation secondaire. A l'échelle régionale les données des
sondages profonds font apparaître d'Est en Ouest une importante réduction de
puissance (érosion ou lacunes sédimentaires ?) d'un ensemble épais de plus
500 m dans la région de Pézenas, à peu près absent aux alentours de Narbonne
et approchant 130 m dans le massif de la Clape. Près de Magalas, le sondage
de Coulobres le plus proche de ce secteur ne fait apparaître que 85 m de
calcaires attribuables à l'Aalénien supérieur. Trois ensembles peuvent être
individualisés.
I9-j1. Aalénien—Bajocien. Calcaires gréseux ou siliceux, bruns ou gris, à
intercalations de marnes feuilletées, à développement de chailles dans le haut
de la série, à Pectens, Bélemnites, Spongiaires et Echinodermes. Près de
Fouzilhon (feuille Pézenas à 1/50 000) ces couches ont livré quelques
Ammonites {Leioceras, Ludwigia, Sonninia) qui permettent de les attribuer à
l'ensemble Aalénien supérieur—Bajocien inférieur.
j1-2. Bajocien—Bathonien. Dolomies à chailles, dolomies, calcaires
dolomitiques à texture micrograveleuse parfois conservée, à restes de
Spongiaires et d'Echinodermes. Cet ensemble compréhensif, dépourvu de
faune caractéristique, peut recouvrir localement toute la série Bajocien —
Bathonien.
j2. Bathonien. Calcaires zoogènes. Au sommet des faciès dolomitiques peut
s'individualiser un ensemble de calcaires oolithiques ou graveleux, à
Foraminifères abondants et débris de Gastéropodes, Brachiopodes et
Echinodermes. Ces calcaires, incomplètement dolomitisés, rappellent beaucoup
les faciès du Bathonien supérieur du Languedoc oriental.
Bauxite, argiles bauxitiques à gravillons ferrugineux. Ces formations
remplissent des poches karstiques développées sur les calcaires et les dolomies
du Lias et du Dogger, sur des terrains d'autant plus récents que l'on monte
dans les écailles (donc que l'on s'éloigne vers le Sud) : Hettangien à Pierrerue,
Hettangien—Sinémurien à Villespassans, Dogger à Cazouls. La surface
bauxitique recoupe donc obliquement la série stratigraphique, ce qui implique
un basculement léger du Jurassique, à une période mal définie (Crétacé
inférieur). Le matériel bauxitique provient du décapage d'un manteau d'altérites
localisé sur la Montagne Noire, suivi de l'érosion des terrains inaltérés sousjacents
(séries de Pierrerue inférieure et supérieure).
Crétacé
c6. Campanien (Valdo-Fuvélien). Grès à Reptiles, marnes, conglomérats.
C'est l'ancien « grès à Reptiles » des auteurs du siècle dernier, attribué à tort au
Bégudo-Rognacien. Son épaisseur maximale est de 400 m environ, dans la
partie moyenne du chaînon, mais elle se réduit considérablement dans les
écailles de Cessenon (20 m) et au Nord-Ouest d'Assignan (10 m). Tout
comme au Maastrichtien, nous touchons là le bord du bassin de sédimentation.
Tout le matériel sédimentaire est d'origine septentrionale (Montagne Noire) :
galets de quartzite, de quartz, plus rarement de dolomie. Diverses unités
stratigraphiques et paléogéographiques ont été reconnues.
— Une formation complexe, de remaniement de la bauxite, avec graviers
uniquement de quartz, discontinue, recouvre ça et là les calcaires et dolomies
du Lias et la bauxite.
— La formation saumâtre basale, formée de pélites grises, n'existe que sur la
feuille Béziers (gisement de Fontanches). Elle renferme des pollens du
Valdonnien (Campanien inférieur) (J. Médeus) et une faunule présentant un
curieux mélange d'espèces turoniennes et sénoniennes, comparables aux
faunes provençales et de Gosau.
— Série inférieure de Pierrerue : c'est un ensemble fluviatile de conglomérats et
de limons de plaine d'inondation, localisés dans une paléotopographie de 1 km
de large environ et que l'on peut suivre d'une écaille à l'autre.
— Série fluviatile à galets de quartz, et association illite—kaolinite, alors que la
série de Pierrerue renferme en plus de la chlorite. Cette décharge, très
facilement identifiable, ne se trouve que vers Villespassans et Cébazan; on a pu
délimiter son extension avec précision.
— Série fluviatile principale, à galets de quartzite dans les conglomérats
(chenaux); la grande densité de conglomérats dans la région de Pierrerue
représente la permanence du cours; cette décharge s'est répandue sur toute la
surface des dépôts précédents et sert ainsi de repère. Les os de Dinosauriens
(connus depuis Depéret, révision par A.-F. de Lapparent en 1947) sont
localisés dans le tiers inférieur de la décharge : Titanosaurus, Oepgosaurus,
Dryptosaurus, Megalosauridae. Les gisements les plus riches sont d'ailleurs sur
le territoire de la feuille Béziers à 1/50 000. Les coquilles d'oeufs ne sont pas
rares, mais très dispersées dans les sédiments. Les grès des chenaux renferment
des édifices algaires qui ont parfois fossilisé des coquilles : Unio galfoprovincialis,
U.galloprovincialis var. gueirardi, U.bosquiana, que l'on retrouve dans le
Campanien supérieur (Fuvélien) de Provence.
— Enfin, marnes grises, d'allure lacustre, situées juste sous les calcaires
lacustres du Maastrichtien. Elles sont épaisses d'environ 5 à 10 m, mais
affleurent rarement (Est et Sud de Cébazan). En ce dernier point, elles
contiennent des cristaux de gypse de forme allongée.
c7. Maastrichtien (Bégudo-Rognacien). Calcaire et marnes. Dans la partie
moyenne du chaînon (Villespassans — Saint-Chinian — Cébazan — Cazedarnes),
le Maastrichtien se compose de 3 barres (c7a, c7c, c7e) calcaires
séparées par deux intercalations de grès et limons rouges (c7b, c7d). La
première barre est un calcaire lacustre vrai, en gros bancs massifs, séparés par
des interlits marneux; les calcaires renferment des Characées et une faune de
Gastéropodes connus depuis le siècle dernier (Depéret, Miquel) : Lychnus
urgonensis, Cyclotus solarium, Lychnus ellipticus, Bauxia disjuncta, B.
bulimoides, Cyclophorus heliciformis, Paludina, Limnaea, Rognacia abreviata,
Clausilia matheroni, Paloeostoa sp., Auricula, Pyrgulifera armata, Pupa,
Melania. Les secondes et troisième barres calcaires sont de type palustre
(marécages calciques), avec faciès noduleux ou à fentes de dessication
conduisant à des brèches in situ ou remaniées sur de faibles distances. Certains
nodules pédologiques sont corrodés par des Microcodium. Les deux
intercalations fluviatiles qui séparent les barres calcaires présentent des grès à
stratifications obliques, parfois très riches en Stromatolites (chenaux) et des
limons calcaires marmorisés (plaine d'inondation). L'épaisseur totale du
Maastrichtien est au maximum de 200 mètres. Dans les écailles de Cessenon,
l'ensemble maastrichtien se réduit à une barre de calcaire unique, épaisse d'une
vingtaine de mètres, fossilifère, localisée entre le Vitrollien à Microcodium et le
Campanien gréseux et argileux. Au Nord-Ouest d'Assignan on rapporte au
Maastrichtien un calcaire ruiniforme (d'origine pédologique formé par la
coalescence de nodules cylindriques subverticaux développés autour de
racines), situé entre le Campanien gréso-limoneux et la base de l'Ilerdien
(calcaire gréseux à faune marine).

previous: Back
parents:  Feuille de St Chinian 1 50000 BRGM, PRIMAIRE