parent nodes: Feuille de St Chinian 1 50000 BRGM | SECONDAIRE
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QUATERNAIRE ET FORMATIONS SUPERFICIELLES
Eocène
e1. Vitrollien (Montien). Formation rouge à Microcodium. Formation
fluviatile à dépôts de chenaux (conglomérats) et de plaine d'inondation à
paléosols (limons rouges marmorisés à nodules calcaires pédologiques et
Microcodium). Le matériel est d'origine méridionale, comme celui du
Sparnacien (bordure sud du sillon languedocien). Il est à noter qu'à Saint-
Chinian, les influences méridionales ne se font sentir qu'à l'Eocène, tandis qu'à
Villeveyrac (feuille Pézenas), les apports pyrénéens apparaissent au milieu du
Maastrichtien. Les reliefs nés de la phase tectonique fini-crétacée (= antémaastrichtienne
= anté-rognacienne) étaient localisés approximativement au
niveau du littoral actuel. Cette phase tectonique, d'importance controversée,
peut être datée intra-maastrichtienne dans la région qui nous intéresse ici.
Dans la région de Villespassans, le Sparnacien (série fluviatile à
Cyanophycées) vient reposer directement sur la dernière barre de calcaire
maastrichtien : il y a lacune du Vitrollien (série à Microcodium) et du
Thanétien. Dans les écailles de Cessenon le calcaire thanétien manque; la série
sparnacienne à Algues repose directement sur la série vitrollienne à
Microcodium. Les caractères sédimentologiques de ces deux formations
permettent de les distinguer aisément.
e2. Thanétien. Calcaire noduleux palustre. On rapporte à cet étage un
calcaire blanc-gris ou rose, noduleux (faciès palustre = marécage calcique),
épais d'une vingtaine de mètres et localisé dans le synclinal de la Manière, à
l'Est de Cébazan. Ce niveau-repère, que l'on retrouve dans le bassin de
Villeveyrac (feuille Pézenas), où il est daté du Thanétien par des Charophytes,
sépare le Sparnacien fluviatile à Stromatolites du Vitrollien fluviatile à
Microcodium.
e3. Sparnacien inférieur et llerdien (Sparnacien supérieur)
e3a. Sparnacien inférieur. Formation fluviatile à Algues. C'est une série
fluviatile à matériel d'origine méridionale uniquement mésozoïque (Trias à
Coniacien) et provenant de la bordure méridionale du sillon languedocien
soulevé au Maastrichtien. Cette zone soumise à l'érosion coïncide approximativement
avec le littoral actuel; elle constitue une bande de terrains mésozoïques
qui joignaient la région de Narbonne à la Provence. Le Sparnacien inférieur se
compose de corps lenticulaires conglomératiques et gréseux à oncolithes et
gros édifices de Cyanophycées (Stromatolites), dispersés dans des limons fins,
calcaires, marmorisés, souvent à nodules calcaires d'origine pédologique.
e3b1. llerdien. Calcaire à A/véolines. A Tudéry, calcaire en gros bancs,
renfermant à la base des Milioles, Operorbitolites, Alvéolines, Terquemella,
Halimeda; après un niveau à Huîtres, on trouve une barre récifale à
Solenomoris. Les niveaux supérieurs contiennent des Nummulites, des
Orthophragmines, des Alvéolines (A. lepidula, A. pasticilla, A. globosa). Au
bois du Bousquet, la série débute par un calcaire gréseux à Milioles suivi de
grosses barres calcaires à Alvéolines et Flosculines; les Nummulites
apparaissent au sommet de la série. L'extrême base de la série est formée d'un
calcaire gréseux azoïque.
e3b2. llerdien. Marnes grises, à faune marine. A Tudéry, de nombreux
Echinodermes sont associés à de grands Foraminifères : Nummulites globosus,
N. guettardi, N. exilis, Operculina ammonea, O. granulosa, O. canalifera, des
Ostracodes, de petits Foraminifères (Rotalia vienoti, Globorotalia rex). Près de
Cessenon, on a récolté dans ces marnes des Huîtres, des Oursins, des
Ostracodes, des Nummulites, des Operculines, des Assilines et des
Discocyclines.
e3b3. llerdien. Calcaire de Ventenac. C'est un calcaire lacustre blanc ou gris,
en gros bancs massifs, alternant avec des passées marneuses, localement riches
en lignites qui a été exploité autrefois. Certains niveaux sont riches en oogones
de Characées.
e4. Cuisien. Formation d'Assignan. C'est un ensemble fluviatile, formé de
grès (remplissage de chenaux) et de limons calcaires marmorisés (dépôts de
plaine d'inondation à paléosols). Les barres de grès (e4C) présentent souvent
des figures de courant à leur base (cannelures) et des stratifications obliques
dans leur masse. Les oncolithes (Stromatolites) ne sont pas rares, développés
autour d'un grain de sable ou d'une coquille de Gastéropode
e5. Lutétien. Calcaires et marnes de Cessenon ou d'Agel. Calcaire de
Cessenon dans la partie nord du chaînon, Calcaire d'Agel dans la partie sudouest.
— Le Calcaire de Cessenon se présente en gros bancs massifs, soit très durs et
riches en oncolithes (Stromatolites), soit tendres, d'aspect crayeux, à débit
noduleux. C'est dans ce cas un calcaire palustre, c'est-à-dire formé dans un
marécage calcique et non dans un lac plus ou moins profond, mais avec une
tranche d'eau permanente. Ces calcaires sont associés à des limons calcaires
rouges ou marmorisés, qui représentent d'anciens sols. Près de Réals, un
paléosol, riche en nodules calcaires d'origine pédologique, a fourni quelques
exemplaires de Bulimes.
— Le Calcaire d'Agel a des caractères beaucoup plus lacustres. Il se présente
en bancs variant rapidement d'épaisseur, associés à des niveaux de calcaires
gréseux à grain fin, localement riches en Melanopsis.
e6. Bartonien inférieur (anté-tectonique). Formation rouge conglomératique.
— e6M. Marnes rouges gypseuses et conglomérats à éléments de
socle. — e6C. Calcaires et marnes lacustres de Causses-et-Veyran. Au
front des écailles tectoniques de Réals, il existe une formation détritique
torrentielle, formée de conglomérats alternant avec des limons sableux et des
calcaires rouges marmorisés. A partir des deux tiers supérieurs, il apparaît de gros
blocs et même de véritables « klippes sédimentaires » dont la plus importante
mesure 300 m de longueur. Cette formation a été interprétée comme résultant de
l'érosion contemporaine du soulèvement du pli de Réals, à matériel éocène,
crétacé supérieur et jurassique, d'abord sous forme torrentielle, puis en brèches
d'écroulement des unités tectoniques chevauchantes lors de leur déplacement
vers le Nord. Les blocs ou klippes sont restés un moment à l'air libre, avant d'être
recouverts par du matériel neuf, car ils montrent souvent des figures de
dissolution (lapiez) remplies par des limons rouges. La Formation rouge à blocs
et klippes (e6M) mesure au moins 200 m d'épaisseur. Elle s'est déposée dans une
petite dépression étroitement subsidente, située au Nord du pli de Réals, en cours
de surrection. Elle occupe le bord sud de cette dépression et passe latéralement
vers le Nord à la Formation de Causses-et-Veyran (e6C), formée de limons
calcaires rouges, parfois marmorisés, de calcaires et dolomies à silex, avec des
pseudomorphoses de gypse; parmi les minéraux argileux, on a trouvé de
l'attapulgite. Ces dépôts proviennent des roches constituant le pli de Réals
(Jurassique, Crétacé supérieur, Eocène), dont les constituants fins et solubles
ont été entraînés plus loin que les galets et les blocs jalonnant le bord du pli. La
faune, rare, renferme des coquilles d'eau douce (Melanopsis, Limnées) et
saumâtres (Potamides). Au Nord de Causses-et-Veyran, la Formation fluviolacustre
précédente renferme des apports originaires de la Montagne Noire :
conglomérats à galets de quartz et quartzite, argiles rouges.
e7. Bartonien supérieur (post-tectonique). Cailloutis et argiles à galets.
Cailloutis à galets locaux et argiles sableuses jaunes ou verdâtres. Ces dépôts
mal classés contiennent une grande majorité de galets de flysch viséen tendre,
de calcaires et de conglomérats du même âge impliquant une faible distance de
transport et une alimentation N —S quasi exclusive. Cette formation jalonne, de
Murviel à Laurens, la limite sud des terrains paléozoïques qu'elle transgresse
nettement au droit d'Autignac. De conglomératiques au voisinage de cette
limite les faciès évoluent vers le Sud à des argiles sableuses à intercalations
ligniteuses. Un tel niveau a livré une association pollinique de milieu
continental à lagunaire d'âge ludien à oligocène inférieur.
miocènes et sont donc nettement postérieurs à la tectonique pyrénéenne
du Bartonien moyen. La puissance des couches atteint une trentaine de mètres
à l'affleurement mais peut être supposée bien supérieure en profondeur.
Miocène
m2G. Miocène moyen. Conglomérats littoraux. En bordure de l'arc de
Saint-Chinian les faciès molassiques qui constituent le faciès le plus commun
du Miocène marin surmontent et passent latéralement à des conglomérats
rouges à ciment argileux et à éléments mal classés et mal roulés empruntés aux
couches cénozoïques et mésozoïques des structures plissées voisines. Ces
conglomérats remanient par ailleurs des Polypiers d'âge miocène et sont
considérés comme des décharges torrentielles en bordure du rivage.
m2. Miocène moyen. Molasse marine. Ensemble de faciès variés : marnes,
marnes sableuses, sables, grès, calcaires et grès coquilliers à riche faune
littorale de Mollusques (Ostrea crassissima, Pecten fuschi, P. scabriusculus...),
de Foraminifères benthiques, d'Ostracodes, etc.. Localement apparaissent des
faciès de calcaires en plaquettes à Gastéropodes d'allure plus saumâtre, ainsi
que des épisodes conglomératiques accusant la proximité du rivage.
Le sommet de la série est occupé par trois faciès plus ou moins imbriqués :
— des calcaires gréseux ocre à intercalations de marnes jaunes, riches en
colonies de Madréporaires (Favites, Heliastrea, Tarbellastrea, Acanthastrea...).
Ces faciès, qui s'étendent au droit d'Autignac sur une vingtaine de kilomètres
carrés, sont interprétés comme un ensemble récifal de type frangeant installé au
sommet de la série argilo-sableuse;
— des calcaires blancs crayeux, pauvres en fossiles, se développent plus au
large dans le même secteur. Ils sont bien visibles en particulier près de Saint-
Geniès. Ces calcaires s'intercalent localement vers le sommet de la série argilosableuse
et peuvent traduire la tendance régressive du bassin évoluant de faciès
de mer ouverte vers des dépôts plus confinés ou saumâtres;
— la molasse à dragées constitue le dernier terme de la série marine miocène.
Des dragées de quartz apparaissent déjà au sommet des calcaires récifaux et
des calcaires blancs crayeux. La molasse à dragées proprement dite succède à
ces deux faciès en bancs ou lentilles irréguliers et discontinus de grès ou
calcaire gréseux conglomératique parfois ferrugineux, riche en dragées de
quartz laiteux très bien roulées. Ces apports détritiques de type fluviatile,
originaires du Massif Central, marquent le terme de l'évolution du bassin
molassique dont les apports étaient jusqu'ici d'origine essentiellement alpine.
En raison du pendage général de la série vers le Nord-Ouest, il semble peu
probable que les couches burdigaliennes reconnues près de Béziers à la base
de la série soient représentées ici à l'affleurement. Par ailleurs l'âge tortonien
des dépôts continentaux de Montredon (Béziers, 1/50 000) surmontant les
couches molassiques, permettent d'attribuer pour l'essentiel la série marine à
l'Helvétien (Langhien).
m-p. Miocène supérieur—Pliocène inférieur (dépôts continentaux)
m-pG. Formation conglomératique, d'aspect et de granulométrie très variés
dont les éléments peuvent atteindre plusieurs mètres. Les plus gros éléments
proviennent essentiellement du démantèlement des couches molassiques, des
calcaires blancs et de la molasse à dragées en particulier. Ces dépôts mal
stratifiés comblent le plus souvent des chenaux entaillés dans la molasse tel
celui de Magalas encaissé de près de 30 m dans les couches marines.
m-pM. Marnes de Pailhès. Argiles, argiles sableuses, limons beiges
probablement lacustres qui succèdent aux couches conglomératiques dans la
vallée du Libron, où elles peuvent atteindre plusieurs centaines de mètres de
puissance.
m-pU. Travertins et brèches travertineuses du Puech Belet à Murviel -
lès-Béziers. S'appuyant au Nord-Est contre un relief molassique, ces dépôts
puissants de quelques dizaines de mètres sont transgressés par des couches
marines du Pliocène moyen; elles semblent par ailleurs passer latéralement aux
couches argilo-sableuses m-pM.
m-p. Dépôts continentaux argilo-sableux et limons rougeâtres à intercalations
caillouteuses formant des placages irréguliers particulièrement vers
Cazouls et Murviel. A la même époque est attribué, par erreur, le grand
épandage de matériel argilo-conglomératique qui traverse du Nord au Sud le
causse de Laurens, pour lequel un âge pliocène à plio-quaternaire est en fait
plus probable.
L'ensemble de ces faciès continentaux encadré par des couches marines
bien datées a été attribué au Miocène supérieur—Pliocène inférieur par
analogie avec les dépôts comparables qui ont livré sur la feuille voisine
(Béziers, 1/50 000) une faune de Mammifères miocènes.
Pliocène
Dépôts marins ou continentaux rencontrés surtout en rive gauche de l'Orb à
partir de Cessenon. Ils comprennent:
pM1. Des argiles marines ou estuariennes à Foraminifères, grises à gris
sombre, datées du Pliocène moyen. Elles sont surtout représentées entre
Cessenon et Murviel, et leur sommet apparaît également au pied du relief de
Corneilhan.
Ces argiles constituent la base du remplissage d'une ancienne vallée
longeant l'Orb actuel en rive gauche et se dirigeant vers la vallée du Libron à
partir de Corneilhan, pour, peut-être, gagner vers l'Est le bassin de Thau.
pM2. Des sables marins à rares fossiles (Ostrea cucullata, O. serresi, O.
Perpignan a..). Puissants de 40 m environ à Corneilhan, ces sables quartzeux
fins, bien classés et finement stratifiés, reposent sur les argiles marines et sont
surmontés par les cailloutis siliceux du Villafranchien.
La formation, qui s'encaisse dans le substratum miocène marin ou
continental, s'étend vers l'Est jusqu'à la vallée du Libron.
pF. Des sables fluviatiles surmontent les argiles marines de Cessenon et sont
comme les sables de Corneilhan recouverts par le cailloutis villafranchien.
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