parent nodes: Dictionnaire du département de la Moselle | geniwiki | Hestroff village du pays de Nied

Dictionnaire du département de la Moselle



Contents:
Dictionnaire du département de la Moselle
ARRONDISSEMENT DE SARREGUEMINES
Canton de Bitche
Canton de Forbach.
ALTZING
AVOLD (St.),
BEHREN, Beren ou Biren,
BERNTHAL, BERENTHAL,
BERUS,
BERVEILLER ou Bergweiller,
BERWEILLER ou Eersweiller,
BITCHE ou Bitsche,
BLIDESTROFF ( Gros ),
BOULAY,
CADENBORNN,
ENNERY,
ETZLING,
FOLCKLING,
FONTAINE (S.te),
FORBACH,
GAUBIVING,
GORZE, Gorzia,
GUÉBENHAUSEN,
KERBACH,
HESSLING,
HOMBOURG (le bas),
HOMBOURG-L'ÉVÉQUE ou Hombourg -le- Haut,
LIXING,
LOUPERSHAUSEN,
METZ, Divodurum, Mediomalricorum civitas, Mediomatricis, et par contraction Mettis, Metœ,
MOSELLE Mosulla ou Obrincus,
NOUSSEVILLERS ou Noussveiller-lès-Puttelange,
PUTTELANGE,
ROULING,
SARRE (la),Saravus,
SARREGUEMINES, Sarguemines ou Zarguemines,
SARRELOUIS, Sarrus Ludovici,
SCHOENECK ou Schneken,
SOUCHT ( la ),
[SOURBACH],
SPEICHEREN ou Schpiker,
TENQUIN (le gros) ou Gross-Tennquin,
TENTELING,
THÉDING,
THIONVILLE, Theodonis Villa, Dieden Hoven,
TROMBORN,
VESCHBACH,
ZINZING,

Back



Dictionnaire du département de la Moselle
Par Claude Philippe de Viville
Publié 1817
Copie de l'exemplaire Université d'Oxford
Numérisé le 29 avr 2008
Correction de la numérisation rpm avril 2009
VILLES, BOURGS, VILLAGES, HAMEAUX, ÉCARTS, RIVIERES ET RUISSEAUX

DU DÉPARTEMENT DE LA MOSELLE.

Censier
Le moulin à écorces
La haute justice
HABITATIONS GAULOISES ET VILLAS LATINES
Jacques Callot
2 page(s) referring to Dictionnaire du département de la Moselle
geniwiki
Hestroff village du pays de Nied
16 page(s) referred to by Dictionnaire du département de la Moselle
Adt
Bassy
Cadenbronn
Censier
Ennery
Grostenquin
HABITATIONS GAULOISES ET VILLAS LATINES
Hierappel
Hundling
La haute justice
Le moulin à écorces
MAGENTA
[//SOURBACH]
[//Sourbach]
[//Tromborn]
Wadgasse




Texte non disponible
Dictionnaire du département de la Moselle contenant une histoire abrégée des anciens rois de Metz ... Par Claude Philipppe de Viville, M. Viville, Andrew Dickson White


ARRONDISSEMENT DE SARREGUEMINES

Canton de Bitche

Bérenthal. Bitche. Eguelshardt. Gœtzenbruck. Hanwiller. Haspelscheidt. Lemberg. Meisenlhal.
Mouterhausen. Reyerswillers. Roppewiller. Schorbach. Stültzelbronn.

Nombre de 5 communes........ 13
Territoire productif........ 28,329 hect.
Population.................. 9596 ind.

D'après le traité du 3o mai 1814, ce canton a perdu les communes d'Eppenbronn, de Ludwiswinkel, de Nidersempten, d'Oberstembach et de Pétersbeckel, avec une population de 2024 individus, et une étendue de 10.038 hectares.
Les montagnes du canton de Bitche sont des contre-forts des Vosges. Elles forment d'étroites et profondes vallées, dont le sol siliceux ne produit guère que du seigle et du sarrazin. Ce pays est très pauvre et couvert d'immenses forêts; mais il est vivifié par les verreries et les forges.

Canton de Forbach.

Alsting-Zinzing. Bousbach. Cocheren. Dibling. Farschwiller. Folckling. Forbach. Kerbach. Merlebach. Noussewiller—lès-Puttelange. Oeting. Petite-Rosselle. Rosbruck. Spickeren. Tenteling. Théding.
Morsbach.

Nombre des communes......... 17
Territoire productif........ l3.772 hect.
Population.................. 10.490 ind.

Le sol de ce canton est en grande partie siliceux et d'un très-médiocre rapport, mais la culture de la pomme de terre y réussit; elle fait la principale nourriture des habitans.

Top

ALTZING

village situé sur le ruisseau de [Sourbach], ancienne province de Lorraine ; paroisse et mairie qui a pour annexes, Zinzing, hameau, et Hessling; arrondissement de Sarreguemines, canton de Forbach à 85 kil. N. E. de Metz, 10 N. 0. de Sarreguemines 10 E. de Forbach; population 668 individus, maisons 94, territoire productif 552 h. 11 a. 20 c., dont 130 en bois; un moulin sur le ruisseau.

Top

AVOLD (St.),

ville située sur la Rosselle,traversée par la route de Paris à Sarrebruck, ancienne province de Lorraine, cure et mairie qui ont pour annexe la carrière de Nideck, hameau, Venheck, Lieutenant-Gifels, fermes. Reder, Oderfang et Moulins ; tribunal de paix, recette d'enregistrement, sous-inspection forestière, étape, logement militaire , brigade de gendarmerie, poste aux lettres, poste aux cbevaux et recette des impositions indirectes, arrondissement de Sarreg., canton de Saint-Avold, à 5o kil. N. E. de Metz, 40 O. de Sarreguemines ; population 2851 individus, maisons 449, territoire productif 3106 hectares, dont 2273 en bois; quatre moulins, deux sur un étang et deux sur le canal de cet étang , une tuilerie.

Celle ville eut plusieurs noms : elle s'appela successivement Nova, Cella, Hilariacum, fanum sancti Naboris, et enfin Saint-Avold.

Vers l'an 509, Saint Fridolin, prince Ecossais, surnommé le Pèlerin, s'élant arrêté dans ce lieu, y construisit un oratoire qui prit le nom de Cella Nova et ensuite celui d'Hilariacum, parce que ce Saint y avait déposé quelques reliques de Saint Hilaire, Evêque de Poitiers.

En 784, Sigebaut, Evoque dn Metz , transforma cet humble oratoire en un monastère, sens l'invocation de Saint Paul. Vers l'an 756, Grodegrand, son successeur, y déposa, à son retour de Rome, les reliques de Saint Nabor, martyr, qu'il avait obtenues dn Pape. Alors l'abbaye s'appela du nom de Saint Nabor, dont on fit par corruption, Saint-Avold. Les religieux étaient de l'ordre de Saint Benoît (1). L'abbé de Saint-Avold occupait le premier rang parmi les abbés du diocèse : il prenait le titre de premier baron de l'Evêché. Les Evêques de Metz avaient institué une cour à Saint-Avold ; elle était présidée par le comte de Nassau-Sarrebruck, premier vassal de l'Evêque et son avoué héréditaire. Le comte de Créhange était arrière avoué.

En 13l3, Jean, abbé de Saint-Avold, avait fondé, de ses revenus, un hôpital dans celle ville.

En 1348, Marie de Blois, régente de Lorraine, étant en guerre avec Adémar, Evêque de Metz, assiégea Saint- Avold , et fut repoussée par les seuls habitans qui se défendirent vaillamment. Alors Adémar fit fortifier cette ville qui depuis ne cessa d'être attaquée, saccagée même par les ducs de Lorraine ou par les seigneurs de Rodemack. Les Evêques, pour soutenir leurs guerres continuelles, furent souvent obligés d'engager cette ville.

En 1672, le Cardinal de Lorraine, administrateur du Diocèse de Metz, et le duc de Guise son frère, titulaire de l'Evêché , vendirent au duc de Guise leur neveu, Saint- Avold, Hombourg et leurs dépendances , pour 38,000 florins. En 158o, Charles III duc de Lorraine acheta ces mêmes domaines du duc de Guise, pour 280,000 livres tournois.

Depuis cette époque, jusqu'en 1697, Saint-Avold appartînt alternativement aux ducs de Lorraine et à la France: rendue à la Lorraine par le traité de Riswick, cette ville entra enfin sous la domination de la France, en 1737 ; les ducs de Lorraine ne la possédèrent donc paisiblement que pendant 41 ans.

Lorsque Louis XIII fit une guerre à toute outrance au duc Charles IV, le Cardinal de Lavalette, gouverneur de Metz, assiégea et prit Saint-Avold; mais l'année suivante, en 1636, Cliquot, vaillant capitaine Lorrain, recouvra cette ville sans perdre un seul homme, et fit la garnison Française prisonnière.

Ce fut alors que les Suédois alliés de la France et commandés par le duc de Weimar , portèrent le feu et la flamme dans la Lorraine, où ils brûlèrent plus de 600 villages. La peste vint ajouter à tant de désastres, et ce malheureux pays perdit les trois quarts de ses habitans. Trente ans après, la plupart des terres étaient encore abandonnées et couvertes de marais, de ronces et de buissons.

Pendant la guerre de Trente Ans, la ville est plusieurs fois occupée et pillée par les français, suédois, impériaux et lorrains. Epidémies, famines et guerres font disparaître une grande partie de la population. Beaucoup fuient vers les pays rhénans. La ville ne compte plus que dix huit habitants en 1656 contre 2000 en 1621

En 1630, des filles dévotes qui, depuis plusieurs années vivaient en communauté à Saint-Avold, se vouèrent à la vie monastique fondèrent un couvent de Bénédictines qui, fin 1789, étaient au nombre de 18.

On a souvent trouvé dans les environs de Saint-Avold des vestiges d'antiquités romaines, une statue de Diane, une de Minerve, des médailles et les ruines d'un camp Romain.

A 600 mètres de Saint-Avold, sur la colline nommée Blieberg, on voit des excavations et des galeries profondes pratiquées dans un grès violâtre où se rencontrent des débris de plomb sulfuré. Cette mine a été exploitée anciennement. La fonderie qui existait encore en 1790, a été convertie en moulin à farine. Cette mine est trop pauvre pour qu'on puisse en tirer parti.

En 1798, on découvrit aussi, entre Saint-Avold et Longeville, une mine de cuivre ; mais elle est si peu riche qu'elle ne mérite pas d'être exploitée.
(1) Ils étaient, en 1789, au nombre de treize.

Top

BEHREN, Beren ou Biren,

village, ancienne province de Lorraine, annexe de la mairie et de la paroisse de Kerbach, arrondissement de Sarrcgueminës, canton de Forbach, à 81 kil. N. E. de Metz, 14 N. O. de Sarreguemines, 6 S. E. de Forbach; population, 282 individus, maisons, 53; territoire productif, 545 hectares, dont 74 en bois

Top

BERNTHAL, BERENTHAL,

village situé sur le ruisseau de Zinselbach, ancienne province de Lorraine, mairie qui a pour annexes Philisbourg, village; Muhlthal, hameau; Daxhoff, Ficherhoff, Reinertshoff, Leizelthal, Lischbach, Bannstein et Mambach, fermes, église Protestante, arrondissement de Sarreguemines, canton de Bitche, à 140 kil. S. E. de Metz, 5o S. E. de Sarreguemines, 15 S. E. de Bitche, population, 66o individus, sur lesquels 63o protestans ; maisons 80, territoire productif 2077 hectares, dont 1685 en bois, un moulin, une huilerie.
Les forges situées dans ce village consistent en un feu d'afffinerie, deux forges à la Catalane, une fabrique de tôles, dont les feux sont alimentés par la houille: elle» produisant 170,000 kilogrammes de tôles et 80,000 kilogrammes de fer forgé. Celte usine employé quinze ouvriers , elle tire ses fontes de l'étranger.

Depuis très-longtemps, ce pays est peuplé de Bohémiens. Sept d'entr'eux se sont fixés à Bernthal, depuis que, poursuivis par les agens forestiers, ils ont renoncé à l'habitude d'errer dans les bois, où ils se construisaient des baraques, tantôt sur un point, tantôt sur un autre, et toujours dans les lieux les plus solitaires et les plus sauvages de ces immenses forêts. Cette contrée élant devenue, en 1793, le théàtre de la guerre, beaucoup de Bohémiens s'en sont éloignés : ils étaient braconniers, se livraient à la mendicité, jouaient de divers instrumens dans les auberges, dans les noces et dans les fêtes de village, ils dansaient même d'une manière fort bizarre, «t les femmes disaient la bonne avanture. Ils ne se mariaient point; mais femmes, enfans, tout était commun. Leur chef avait sur eux le droit de vie et de mort; et si un Bohémien était soupçonné d'un crime dans 1s pays, ils n'attendaient pas que la justice le recherchât j. ils le fusillaient eux-mêmes : aussi jamais aucun d'eux n'a comparu devant les tribunaux.

Mais depuis 1803 qu'ils ont été obligés de se choisir une demeure slable^lç genre de vie de la plupart d'entr'eux est entièrement changé. L'un est devenu propriétaire ; un autre loue des terres et les cultive; celui-là s est fait cordonnier; plusieurs autres, colporteurs de verresv de la fayence.

Les Bohémiens sont agiles , robustes, infaliguables : de grands yeux noirs et vifs animent leur phisionomie, dont les traits sont souvent nobles et réguliers. Leur peau est très-basannée, parce que dès l'âge le plus tendre, ils s'enduisent tout le corps de lard et s'exposent ainsi à l'ardeur du soleil. Ils ont un langage particulier qui a beaucoup d'analogie avec celui dont parle Grelmann, dans son histoire des Bohémiens. Les mots absolument semblables dans les deux vocabulaires sont :

Le pain, marc. L'argent monnoyé, lové.

L'eau, gand.

Le vin, mol. Un enfant, tschowo, tschabo,

La viande, masso, mas. Un garçon, racla, rackîjo. Un village, gatv, gai. Une fille , tschei, iscfiay. Une maison, ker.

D'autres mots que Grelmann n'a point rapportés sont, par exemple, ceux qu'ils employent pour signifier.

L'eau-de-vie, hatcherdy.

La bierre, lavina.

Les pommes de terre, matrely.

Un homme, Roum.

Une femme, Rownni.

Un couteau, schoury.

Une ville, Jbro.

Les Bohémiens, connus aussi sous le nom d'Egyptiens, se nomment en allemand ziguenner, vagabond qui n'a ni feu ni lieu, et dans le peuple hnidn, payen, infidèle.

Ils sont maintenant beaucoup plus nombreux dans le Bas-Rhin que dans le département de la Moselle où il en existe encore sept à Philipsbourg et quinze à Verrerie-Sophie : il n'en reste donc plus que vingt-neuf de tout sexe et de tout âge, savoir : sept hommes, cinq femmes, une fille mère et sea deux enfans, huit garçons et six fJll«3«

BERUS,

village cédé à la Prusse par le traité du 20 novembre 1815. Bassy

Top

BERVEILLER ou Bergweiller,

hameau du pays de Tholay, cédé par le traité du 3o mai 1814

BERWEILLER ou Eersweiller,

village de l'ancienne province de Lorraine, paroisse et mairie qui ont pour annexe le moulin de Floselingermuhl, arrondissement de Thionville, canton de Bouzon- ville, à 42 kil. N. E. de Metz, 4o S. E. de Thionville, loE. de Bonzonville ; population 462 individus, maisons 65, territoire productif 586 hect. dont 92 en bois.
Cette commune contient une mine de fer en couches qui s'exploite pour le haut fourneau de Creulzwald ; cette mina s'étend sur les territoires de Bérus, de Remeling et de [Tromborn] d'où on l'extrait pour la même usine ; les galeries sont au nombre de dix : ou y emploie dix-neuf mineurs.
Le minerai ne rend en fonte que a5 pour 100; mais il est doux, liant et métis ; on en consomme annuellement 900,000 kil. ù Creutzvvald, qui produisent 176,000 kil. en gueuse.

Top

BITCHE ou Bitsche,

petite ville, dont l'ancien nom est Kaltenhausen, située sur le ruisseau de Horde, traversée par la route de Strasbourg à Deux-Ponts, à 130 kil. E. de Metz, 4o S. E. de Sarreguemines, autrefois comté considérable, l'un des plus anciens domaines de Lorraine : elle avait un baillage royal, sous le ressort de la Cour souveraine de cette province. Maintenant ses divers établissemens sont un tribunal de paix, un bureau d'enregistrement, sous-inspection forestière, postes aux lettres et aux chevaux, étape, brigade de gendarmerie; les annexes de la mairie de Bitche sont le fort de Bitche, les fermes de Rossholl, de la Cense-aux- Loups, de Stockbronne, de la Main-du-Prince et du Hazard, ainsi que les moulins de Ranestein et de Virschviller, population 2597 individus, maisons 300, territoire productif 2615 hectares, dont 1461 en bois.

Le château de Bitche élait une des plus anciennes forteresses de la Lorraine : elle était déjà importante an 1l.e siècle ; mais en 1297, Ferry III céda Bitche au duc de Deux-Ponts, en échange de Guimonde ou de Sarreguemines.

En 1325, Evrard, sir de Bitche et comte de Deux-Ponts, assista les Messins dans la guerre des quatre Seigneurs, moyennant 900 liv.

En 1398, Ferry de Bitche, comte de Deux-Ponts reçut, de la cité de Metz , des lettres de bourgeoisie.

Ce comté eut ensuite des seigneurs particuliers qui se liguèrent souvent avec les princes voisins contre les Messins, quoique cependant ils se fussent reconnus vassaux et hommes liges de l'Evêque de Metz. Bitche, confisquée en 1571 par Charles III sur le comte de Hanau, rentra définitivement en 1606 dans la possession des ducs de Lorraine; mais le maréchal de la Force s'en étant emparé en 1624, les Français conservèrent cette forteresse jusqu'en 1698, où elle fut restituée au duc Léopold, en vertu du traité de Riswick, après qu'on eut détruit les ouvrages faits en 1680, sous les ordres du maréchal de Vauban. Lorsque la Lorraine fut cédée à la France en 1787, on s'occupa de relever les fortifications de Bitche, dont la première pierre fut posée en 1744. Ce château est devenu inexpugnable. Il est fondé sur un rocher, au pied duquel est bâtie la ville qui se nommait Kaltenhausen, et qui ensuite a pris le nom du château. La ville de Bitche est élevée de l55 toises au-dessus du niveau de la mer, et le château de 202 toises.- . Le 15 octobre 1798, l'armée Prussienne, commandée par le prince de Hohenloe, pénétra au travers des défilés des Vosges jusqu'à Bitche, dont le château n'était défendu que par 678 volontaires du Cher, que commandait M. Augier, et par 64 canoniers du i." régiment; etquoiqu'à la faveur de la nuit, l'ennemi eût déjà enlevé les premières sentinelles et les ouvrages avancés du fort, celle faible garnison se défendit avec tant de vivacité et de courage, que les assiégeans furent obligés de se retirer, laissant dans les fossés I2O morts, 60 blessés et 25o prisonniers. Cette belle défense valut au colonel Augier le grade de maréchal-de-camp.

Le 17 novembre de la même année , un autre corps de 4000 autrichiens fut complettement battu sous les murs de Bitcbe. On lui fît 150 prisonniers.
Il y avait dans celle ville un couvent d'Augustins qui, en 1789, étaient au nombre de 9 avec 4 frères lais. Henry de Bourbon, duc de Verneuil, Evêque de Metz, avait institué ce monastère vers l'an 1661. La ville avait eu le projet en 1804 d'y établir un collège, et en 1812 d'y fonder un hospice. Le malheur des temps a tout fait ajourner.
L'Eglise paroissiale a élé construite en 1682, par Louis XIV. En 1811 on a découvert, à la queue de l'étang de Bitche, une tourbière qui fournit abondamment aux besoins des habitans.
En exécution du traité du 20 novembre 1816, cette ville et le fort sont occupés par l5oo Bavarois.

Top

BLIDESTROFF ( Gros ),

village situé à gauche de la Sarre, ancienne province de Lorraine, parroisse et mairie, arrondissement et canton de Sarreguemines, à 84 kilom. N. E. de Metz, 6 N. O. de Sarreguemines, population 1405 individus, maisons 200, territoire productif 1281 hect., dont 507 en bois et 26 en friches; un moulin sur la Sarre; un autre sur le ruisseau de Lixing, et une maison isolée sur la route de Sarrebruck; une huilerie. Rev. 28,678 fr., cadastré.
Wadgasse

Top

BOULAY,

ville située à droite de la Nied, sur le Ruisseau appelé Kotsbach, traversé par la route de Metz à Sarrelouis, à 25 kil.N.E. de Metz; mairie, Cure, tribunal de paix , brigade de gendarmerie, bureau d'enregistrement, poste aux lettres, étape et logement militaire. Il y a, à Boulay, une synagogue et des juifs qui sont au nombre de 125. Cette ville avait autrefois un bailliage du ressort de la cour souveraine de Nancy 5 population 2402, individus, maisons 401 , territoire productif 1673 hectares, dont 162 en bois et 2 en vignes; deux moulins, cinq huileries, trois brasseries et un four à chaux, une papeterie, un foulon.

Celte ville est assez ancienne, elle était entourée de Fortes murailles et défendue par un château. Les sires de Boulay furent des seigneurs puissans qui se liguèrent souvent avec les comtes de Nassau, de Luxembourg de Bar etc., contre la cilé de Metz. En 1189 > les gens de Boulay remportèrent, sons les murs de celte ville, une grande victoire contre les Messins. En 1386, Thillemant de Woise, voulant forcer les Messins à le nommer Evêque, à l'exclusion du bienheureux Pierre de Luxembourg , qui s'était retiré auprès de Clément VII à Avignon, mit dans ses intérêts le sire de Boulay qui vint ravager le pays Messia avec le comte de Nassau. Les Messins allèrent l'année suivante attaquer Boulay, qu'ils ne purent prendre, malgré trois assauts, et s'en retournèrent après avoir dévasté le pays. La prévôté de Boulay passa en 15o3 dans la maison de Lorraine.
En 1780, des Récolets Irlandais bâtirent un monastère dans une partie du château qui leur fut abandonné; ils étaient au nombre de six dans cette maison, en 1789.
Le 4 novembre 1765, est né à Boulay M. François-Charles-Dominique Villers, professeur à l'universilé de Gottingue, correspondant de l'institut royal. Il élait, en 1791, jeune officier d'artillerie à Metz, lorsqu'il y publia sur la liberté un ouvrage où, nourri de la lecture des grands hommes qui ont écrit sur la constitution des gonvernemens, il rappelle, avec autant de clarté que de force et de précision, les principes alors trop méconnus, sur lesquels doivent se fonder les lois politiques des Empires.
M. de Villers a remporté, en 1804,le prix proposé par l'institut sur cette question : quelle a été l'influence de Luther sur la situation politique de l'Europe et sur les progrès des lumières. Son discours a été imprimé en un volume in-8.°, avec une esquisse de l'histoire de l'Eglise.
Il a publié en Allemagne, sur la philosophie de Kant, sur la métaphysique, sur la littérature ancienne, sur l'histoire, sur le droit public, plusieurs ouvrages qui se distinguent par une vaste érudition et une dialectique profonde. Il est mort en 1814 à Gottingue.

Celte ville a aussi donné naissance à François-Paul-Nicolas Anthoine, qui y exerça la charge de lieutenant-général au bailliage. Député du tiers-état aux états-généraux en 1789, il vota l'institution des jurés; en 1791, le licenciement des officiers, la suppression des ordres de chevalerie, l'institution d'un cordon tricolor pour la famille royale. Nommé maire à Metz en 1792, il fut suspendu de ses fonctions. Elu à la convention, il vota la mort du roi, fut envoyé en 1798 dans la Meurthe, où il se fît accuser de vexations. Il mourut à Paris , au mois de mai de la même année, et légua tous ses biens à la nation, et à la ville de Metz un beau cabinet de physique.

Top

CADENBORNN,

village, ancienne province de Lorraine ; annexe de la mairie et de la paroisse de Nousseveiller, arrondissement de Sarreguemines, canton de Forbajm, à 80 kil. N. E. de Metz, 10 N. O. de Sarreguemines, 10 S. E. de Forbach} population i53 individus, maisons a5, territoire productif 3io hecL, dont 26 en bois.
Cadenbronn

Top

ENNERY,

village de l'ancienne province des Trois-Evêchés, à la droite de la Moselle, paroisse et mairie qui ont pouï annexe la ferme de Mancourt, arrondissement de Metz, canton de Vigy à 15 kil. N. de Metz, 8 N. O. de Vigy; population 403 individus, maisons 66, territoire productif 689 hectares, dont 88 en bois, et 42 ares en vignes.

La terre d'Ennery fut achetée et léguée en 1172, à l'Eglise de Metz, par l'Evêque Frederick de Pluvoise. La cité de Metz y avait une citadelle défendue par une garnison et par de l'artillerie. Ferry de Chambley s'en empara par trahison en 1418, mais le duc de Lorraine la fit rendre aux Messins, qui déjà lui avaient taillé eu pièces un corps de cavalerie, et qui menaçaient de saccager ses Etats, pour se venger de celle déloyale surprise.
Dans la même année, Henry de Bahengnon, allié des Messins, y introduit par trahison, dans des tonneaux, une troupe de gendarmes, qui la livrèrent à Vinchelin et à Henry-de-la-Tour , avec qui les Messins étaient alors en guerre, parce qu'ils avaient contribué à la destruction du château de Sancy, qui appartenait à ces deux seigneurs.
En 1420, Bahengnon fut rencontré par des soldoyeurs de Metz qui l'arrêtèrent et le conduisirent devant les Magistrats. Il fut mis au pilori devant la cathédrale, traîné sur la claie jusqu'au Pont-des-Morts, où il fut écartelé, et l'on suspendit, aux portes de la ville, ses membres déchirés.

Top

ETZLING,

village de l'ancienne province de Lorraine, annexe de la paroisse et de la mairie de Kerbach, arrondissement de Sarreguemines, canton de Forbach, a 81 kil, N. E. Metz, i4 N. O. de Sarreguemines et 6 E. de Forbach; population 299 individus, maisons 63 , territoire productif 467 hectares, dont 89 en bois.

Top

FOLCKLING,

village de l'ancienne province de Lorraine, situé sur un petit ruisseau, à 75 kil. N. E. de Metz, 15 N. O. de Sarreguemines, 5 S. de Forbach, parcisse et mairie qui ont pour ann. le village de Gaubiving et la ferme de Rémésing, arrondissement de Sarreguemines, canton de Forbach ; population 466 individus, maisons 80, territoir productif 620 hectares, dont 120 en bois; une tuilerie.
bois 5 2 moulins.

Top

FONTAINE (S.te),

Les forges établies dans ce hameau, ont été autorisées par Stanislas de Lorraine en 1769. Elles sont situées sur le canal d'un étang qui en porte le nom, et comprennent deux feux d'affinerie et un gros marteau. Elles produisent environ 200,000 kil. de fer forgé et employent vingt ouvriers.

Top

FORBACH,

Forbach
bourg et ancien comté de l'ancienne province de Lorraine , sur la route de Paris à Sarrebrück, chef-lieu de canton, mairie qui a pour annexe les villages de Schoeneck et Verrerie-Sophie, et la ferme de Stiring; cure, justice de paix, poste aux chevaux et aux lettres, brigade de gendarmerie, recette d'euregistrement et des impositions indirectes, arr. de Sarreguemines, à 70 km. N. E.de Metz, 20 N. O. de Sarreg.; pop. 1900 ind., maisons 299, terril, prod. 2541 hect., dont 1729 en bois, 71 ares en vignes et 3 hect. en friches; 2 huileries, 3 moulins sur un petit ruisseau, et 1 brasserie.

Ce bourg appartint successivement à une foule de seigneurs particuliers , et fut même possédé par l'abbaye de Sainte Vannes, à qui le mari de la fameuse comtesse Mattilde en avait fait don.

Le 3o août 1348, Jean de Forbach , chevalier, sire de Varneperg, s'est engagé au service de la cité de Metz , avec dix gens d'armes bien, monteis, bien armeis et à, hiaume (ou casque) parel.

Le 24 juin 1494, Haunemann, comte de Linange, seigneur de Forbach , s'est obligé de fournir, pendant trois ans, à la cité de Metz, quarante hommes montés et armés: le même traité fut renouvelé le 14 juin 1497.

En l523, Phiiippe-le-Dun , seigneur de Forbach, s'engagea pour vingt ans au service de la même cité avec dix cavaliers.
Forbach était protégé par un château qui est entièrement détruit. Charles-Quint campa, en l552, auprès de ce bourg, lorsqu'il vint assiéger Metz.
Cette ville est la patrie du général Houchard qui, en 1792, battit plusieurs fois les Prussiens et les Hessois. dans le Palatinat.

L'année suivante, il défit les alliés devant Dunkerque, remporta sur les Anglais une victoire complète à Hondscool, et s'empara de Fûmes , de Menin , etc. ; délateur de Custines, il fut fut dénoncé à son tour par Hoche, et condamné à mort, le l5 novembre 1793, par le tribunal révolutionnaire de Paris.

Top

GAUBIVING,

village de l'anc. prov. deLorr., ann. de la paroisse et de la mairie de Folckling, arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach, à 77 kil. N. E. de Metz, 14 N. O. de Sarreg. et 6 S. E. de Forbach, pop. 178 ind., mais. 24, territ. prod. 349 hect., dont 5 en bois.

Top

GORZE, Gorzia,

bourg considérable, dans une gorge au-dessus des montagnes qui bordent le bassin de la Moselle, anc. prov. des Trois-Ev., chef-lieu de canton, mairie qui a pour ann. les fermes de Sainte-Catherine, la Folie, Auconville, Labauville, et les anciens hermitages de S.t Thiébault, S.t Clément; cure, tribunal de paix, bureau de charité; à 15 kil. S. O. de Metz ; pop. 1641 ind., mais. 186, territ. prod. 1713 hect., dont 920 en bois, 61 en vignes, et 25 en friches; 3 moulins, dont 1 à écorce, 3 brasseries. Rev. 22,816 f. Cad.

Gorze a été long-temps célèbre, par une abbaye que Grodegrand , Evêque de Metz et petit-fils de Charles Marcel, fonda en 746, in fini haldiniatâ ubi fluviolus Gorzia consurgit. Ainsi Gorze tire son nom des belles eaux pour lesquelles, avait été construit ce magnifique aqueduc dont les arches subsistent encore à Jouy.
Grodegrand, neveu du Roi Pépin, était chambellan, et chancelier de France; il aimait et cultivait les lettres. Envoyé en ambassade auprès du Pape Etienne, il ramena de Rome des religieux de l'ordre de Saint Benoît, les premiers qui parurent en France, et les établit à Gorze où ils tinrent des écoles dont la haute réputation se soutint pendant plusieurs siècles. Aussi, indépendamment des libéralités dont cette abbaye fut comblée par cet illustre prélat, la gloire et l'honneur de son siècle , elle fut encore richement dotée par Pépin et par des seigneurs de sa cour. Charlemagne confirma ces riches donations par une charte de 768. L'abbaye de Gorze avait des vastes, domaines dans le comté de Scarponne dont elle dépendait, dans la Champagne, en Alsace, etc. Elle eut une longue suite d'abbés d'un grand mérite et d'une haute naissance; ils Jouirent des droits régaliens sur 26 villages, firent battre monnaie à leur coin jusqu'en 1648, traitèrent de ta paix et de la guerre avec les princes voisins ; ils concourrurent à l'élection du maître - échevin de Metz. Cette abbaye fut sécuralisée en 1752, d'après les sollicitations du Cardinal de Lorraine qui en était alors en possession et qui partagea les biens du monastère entre la primaliale de Nancy et le collège de Pont-à-Mousson

Cet avide et ambitieux prélat (1) s'empara des riches et précieux reliquaires de l'abbaye de Gorze.

L'Eglise qui subsiste encore aujourd'hui, a élé bâlie au commencement du 11.e siècle, par Henry, abbé de Gorze.

Gorze eut pour abbé, en 960, Jean de Vanclières, célèbre par ses lumières, sa vertu , ses austérités et surtout par le grand caractère de noblesse et de fermeté qu'il montra dans son ambassade auprès d'Abderame, Roi de Cordoue, où il fut envoyé en 961 par Othon, Roi de Germanie, pour faire cesser les incursions des Sarrasins.

La ville de Gorze était considérable et bien fortifiée: elle élait défendue par un châleau et même par l'abbaye qui ressemblait à une citadelle; aussi fut-elle souvent assiégée et saccagée.

En 1385, Valerau de Saint Pol, comte de Ligni, en guerre avec les Messins au sujet de son frère le bienheureux Pierre de Luxembourg, Evêque de Metz, prit Gorze d'assaut et le livra au pillage.

En 1441 , 3ooo aventuriers Français s'emparèrent de Gorze et brûlèrent la moitié de la ville après y être restés quinze jours : ils ne purent prendre l'Eglise d'Ars, où les habitans s'étaient réfugiés.

Le 24 juin 1642, Guillaume de Fuerstemberg vint, avec un pelit corps d'armée, s'élablir à Gorze, qui fut alors le quartier-général des Protestans, où Guillaume Farel, l'un des leurs plus ardens prédicateurs, se faisait beaucoup de proséliles ; mais le jour de Pâques 1753, le duc de Guise se rendit maître de Gorze, d'où il chassa les Luthériens, à la prière du grand Cardinal son frère. Farel se sauva, en se mêlant parmi les lépreux, sur une charette Dans le mois d'avril suivant, les Français, que le duc de Guise avait établis à Gorze. furent surpris et massacrés par la garnison de Thionville. Les Français s'en vengèrent bientôt en reprenant la ville et en passant les Impériaux au fil de l'épée. Peu de temps après les Lorrains rentrèrent à Gorze, et n'y trouvant plus rien à piller, ils mirent le feu au monastère, à l'abbaye et au château. Cependant quoique ruinée, cette forteresss devint le repaire de brigands qui se disant à la solde de Charles-Quint, désolaient le pays. Le duc d'Aumale vint l'assiéger en 1672; il prit et tua ceux qui défendaient la ville et rasa le château.
L'abbaye de Gorze, avec les huit villages qui en dépendaient, furent cédés à la France, par le traité fait entre le duc de Lorraine et Louis XIV, le 29 février l63l.
Cette cession ne devint définitive qu'en vertu du traité de Vincennes, conclu en 1661.
Le 25 avril 1636, Gorze fut brûlé par un corps de Croates, qui pendirent et mutilèrent un grand nombre d'habitans. Tant de désastres détruisirent les monnmens et les édifices qui faisaient la gloire de cette ville, et dont il ne reste plus aucun vestige.
Le dépôt de mendicité du département, avait été fixé à Gorze, mais il a commencé à s'établir au mois de juin 1812. A la fin de 1813 il a été transformé en hôpital pour les militaires revenant de la campagne de Leipsick. En 1816, il a été converti en casernes pour l'armée d'occupation.
A la fin du 16e siècle est né à Gorze François Thibonret, chirurgien habile et professeur de mathématiques à l'université de Pont à-Mousson; il a publié en 1620, un volume in 4.° sur les machines de guerre et sur l'art de l'artificier. Ce même ouvrage contient une élégie contre Berthold Schwartz , inventeur de poudre à canon, une dissertation sur la polygraphie de l'abbé Thritheme, et sur les moyens d'écrire la nuit à son ami et d'en recevoir une réponse.
Gorze a donné naissance à Mathieu Réginaldt qui, au commencement du 17.e siècle, fut professeur d'éloquence à Angers : il a publié des odes, des distiques, un poëme grec sur Saint Lezin.

Top

GUÉBENHAUSEN,

village de l'anc. prov. de Lorraine, mairie , annexe de la paroisse de Puttelange, arrond. et canton de Sarreguemines, à 78 kil. E. de Metz, 12 S. O. de Sarreg.; pop. 827 ind., maisons 56, territ. prod. 421 hect., dont 121 en bois et 3 en friches. Rev. 9565 fr. cad.

Top

KERBACH,

village de l'anc. prov. de Lorr., sur le ruisseau de Veschbach, paroisse et mairie qui ont pour annexes les villages de Behren et Etzling , arr. de Sarreguemines, cant. de Forbach, à 83 kil. N. E. de Metz, 12 N, O. de Sarreguemines, et à 8 S. E. de Forbach ; pop. 183 ind., maisons 24, territ. prod. 434 hect. , dont 39 en bois; un moulin et une huilerie.

Top

HESSLING,

église et presbytère à la gauche de la Sarre , à 1 km. E. d'Altzing, annexe de cette mairie, arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach. MAGENTA

Top

HOMBOURG (le bas),

village de l'anc. prov. de Lorraine, sur la Rosselle , traversé par la route de Paris à Sarrebruck, annexe de la paroisse et de la mairie de Hombourg-l'Evêque, arr. de Sarreguemines, cant. de Saint-Avold, à 60 kil. N. E. de Metz , 30 N. O. de Sarreg. et à 10 N.E. de Saint-Avold; pop. 400 ind. mais. 82., territ. prod. 242 hect., dont 45 en bois et 6 en friches; un moulin.

Les forges de Hombourg établies d'après un arrêt du conseil de Lorraine du 13 mai 1758, jouissent d'une affectation de 2200 hectares dans les forêts royales. Elles consistent en deux feux d'affinerie, un gros marteau et deux martinets : elles produisent environ 200.000 kilog. de fer forgé et employent constamment 21 ouvriers.

Top

HOMBOURG-L'ÉVÉQUE ou Hombourg -le- Haut,

village de l'anc. prov. de Lorraine, sur une hauteur, à gauche de la Rosselle, paroisse et mairie qui ont pour ann. les villages de Hombourg-le-Bas et de Hellering, le hameau du Rocher, hameau et les forges de Sainte-Fontaine, les moulins, de Poulvermuhl et de Bachmuhl; arr. de Sarreg., canton de Saint-Avold, à 60 kil. N. E. de Metz, 30 N. O. de Sarreg., et à 10 N. E. de Saint- Avold; pop. 929 ind., maisons 135, territoire productif 1250 hectares, dont 839 en bois, 37 en friches et 13 en étangs et marais; une papeterie , deux moulins.

Hombourg appartenait aux Evêques de Metz. Le comtes de Metz le possédèrent à titre de fief; mais en 1136, l'Evêque Etienne de Bar le fit rentrer sous sa domination. En 1264, l'Evêque Jacques de Lorraine en fit une grande forteresse où il construisit un château, des casernes pour une garnison, et des maisons pour les habilans. Il fonda une collégiale de 16 chanoines; celle collégiale fut supprimée en 1743, par M de Saint Simon, Evêque de Metz , qui en attribua les revenus à son séminaire.
Le Roi Stanislas permit, en 1749, aux Récolets, de s'établir à Hombourg.
En 1567, le Cardinal de Guise, Evêque de Metz, vendit à Henry de Lorraine, duc de Guise, son neveu, la châlelainie de Hombourg; celui-là la transmit en 1581 au duc de Lorraine Charles III. Le duc d'Humières s'empara, en 1678, du château qui resta au pouvoir des Français jusqu'en 1697. Louis XIV eu avait fait augmenter les fortifications d'après les plans du maréchal de Vauban. Il ne reste presque plus rien de ces ouvrages, ni des élablissemens nombreux que possédait Hombourg, où le Roi avait institué une prévôté. Les chroniques de Metz l'appelaient spéculum mundi, à cause de sa situation au sommet d'une montagne. La dernière tour du château a été vendue par le gouvernement le 26 novembre 1811.
En 1759 et en 1801, cette commune fut presqu'entièrement détruite par un violent incendie.

Hundling

Top

LIXING,

hameau cédé à la France par le traité du 20 novembre 1815, annexe de la mairie de Rouling, arr. et cant. de Sarreguemines, à l0 kil. S. E. de cette ville, et à 80 E. de Metz.

Top

LOUPERSHAUSEN,

village de l'anc. prov. de Lorr,, mairie qui a pour ann. Ellweiller, ann. de la paroisse de Farschwiller , arrond. et cant. de Sarreguemines, à 72 kil. E. de Metz, 12 S. O. de Sarreguemines; 5 pop. 311 ind., mais. 48, territ. pro. 497 hect., dont 183 en bois; une tuilerie.

Top

METZ, Divodurum, Mediomalricorum civitas, Mediomatricis, et par contraction Mettis, Metœ,

ville très-ancienne de la Gaule-Belgique, capitale de la province des Trois-Evêchés, place forte située au confluent de la Moselle et de la Seille; elle avait autrefois un Parlement et une foule d'autres établissemens publics; elle est maintenant le chef-lieu de la 3.e division militaire et de la préfecture de la Moselle; elle a un lieutenant du Roi, deux maréchaux-de-camp inspecteurs de l'artillerie et du génie inspection aux revues, ordonnateur des guerres, direction des vivres, direction du génie, de l'artillerie, écoles de génie et d'artillerie réunies, légion de gendarmerie, hôpital militaire deux conseils de guerre, un Evêché, deux séminaires, trois cures, sept succursales, une cour royale, une cour d'assises, un tribunal de 1 er instance, un tribunal de commerce, trois tribunaux de paix, trois commissaires de police, une chambre de commerce, hospices pour les vieillards, les enfans trouvés, les malades des deux sexes et les femmes en couches; ingénieurs des ponts et chaussées, ingénieurs des mines, inspection des poids et mesures , collège royal, bourse, poste aux lettres, poste aux chevaux , direction des domaines, bureaux d'enregistrement et des hypothèques, recette générale du département, direction des impositions indirectes. Elle a aussi une salle des spectacles et un spectacle permanent, un jardin de botanique, une bibliothèque publique; tous les ans, le 1 er mai, l'on y tient une foire considérable.
Pop. 43.5I7 individus, maisons 3228, territoire 644 hectares, dont 67 en rues et places, 76 en rivières et canaux, et 339 en propriétés appartenant au gouvernement et inaliénables; 6 moulins, 4 sur la Moselle, 2 sur la Seille, 1 moulin à tan, 28 brasseries, 15 huileries et 5 fours à plâtre.

Top

MOSELLE Mosulla ou Obrincus,

d'après Ptolomée, grande rivière qui prend sa source dans les Vosges, près du village de Bussan et de la Bresse, et se jette dans le Rhin à Coblentz.

Elle coule sur un fond de sable des eaux limpides aussi salubres que celles de la Seine , et d'une qualité égale à celles de la Saône pour la teinture.

La Moselle entre dans le département à la Sole, territoire d'Arry , pour en sortir au-dessous d'Apach ; son cours est du sud au nord , est sur une étendue de 71 kil. ; elle traverse les villes de Metz , de Thionville et de Sierck; les villages dont elle arrose le territoire sont Novéant, Corny, Dornot, Ancy, Jouy, Ars, Montigny, Longeville, Thury, Malroy, Argancy, Hauconcourt, Ay, Mondelange, Logne, Bousse, Richemont, Basse-Guenange, Ukange, Bertrange, Illange, haute el basse Yulz, Macquenom , Manom,haute et basse Kœnismacker, Garsche, Kœking, Cattenom , Metrick, petite Hetlange , Sentzich, Mailing, Gavisse, Bérig, Reitel, Ruslroff, haute et basse Kontz et Apach.

Tacite rapporte que sous le règne de Domicius Néron , on avait entrepris de joindre la Saône à la Moselle.

Le maréchal de Vauban avait proposé de la réunir à la Meuse par le ruisseau d'Engreching, qui passe à Toul. Les plans et les nivellemens ont été dressés par M. d'Aubigny.

La Moselle transporte, des départemens de la Meurthe et des Vosges à Metz, des planches, des bois de construction et de chauffage , dont il existe des chantiers et un entrepôt considérable dans l'isle du Saulcy.

Mais à Metz commence la navigation pour le commerce. Depuis cette ville jusqu'à Coblentz, où la Moselle se perd dans le Rhin , son cours se développe du sud au nord, et au nord-est sur une longueur de 312.000 mètres.

La route par terre est plus courte, puisqu'elle n'est que de 208.000 mètres : différence 104.000 m. Mais l'économie obtenue sur les frais de transport par eau, doit faire préférer l'une à l'autre, lorsqu'on n'y met pas d'entraves.

Cette rivière est navigable pendant huit mois de l'année. Sa profondeur réduite est de deux mètres dans les eaux moyennes, et la vitesse de ses eaux est de trente mètres par minute. Pendant les quinze années qui ont précédé le traité du 30 mai 1814, elle élait couverte de bateau, et le port de Metz avait une grande activité. Dans des temps plus reculés , les bateliers ou les nautonniers de Metz formaient un corps considérable dans la cité, ainsi qu'il conste par une inscription trouvée dans les ruines de Metz. Ces nautonniers ou nautœ, dit S.te Foix, étaient d'honorables citoyens associés pour faire le commerce par eau. C'est parmi eux qu'on choisissait les officiers ou les défenseurs de la cité. La ville de Metz avait un si grand inlérêt à ce que là navigation de la Moselle prospérât, que chaque année le clergé, en grande pompe, bénissait les eaux de cette rivière. (Voyez tome 1 page 431).

On ne saurait trop répéter qu'il est peu de rivières qui soient d'une aussi grande utilité. Elle offre les moyens les plus directs de communication entre la plupart des déparlemens de la France et le nord de l'Allemagne.

NOUSSEVILLERS ou Noussveiller-lès-Puttelange,

village de l'ancienne prov. de Lorr., mairie qui a pour annexe le village de Dollenbach, arr. de Sarreguemines, canton de Forbach , à 80 kil. E. de Metz, 8 O. de Sarreg. et 15 S. E. de Forb.} popul. 140 indiv., maisons 25, territ. prod. 28.8 Lect. en terres et prés ; un four à chaux.

Top

PUTTELANGE,

bourg, anc. petite ville de de Lorr., sur le petit ruisseau de Moderbach, et sur la route de Châlons-sur-Saône à Sarreg. par Nancy, cure et mairie qui ont pour annexes le village de Diffenbach, et les fermes de Rutzgen-Hausen, Ederviller et Thiergarten ; bureau des domaines et d'enregistrement, hospice civil, postes aux lettres et aux chevaux, arr. de Sarreg., canton de Sarralbe, à 70 kil. S.E, de Metz, 11 S. O. de Sarreg. , 10 N. E. de Sarralbe ; popul. 1806 ind., maisons 287, territ. prod. 990 hect., dont 182 en bois, 11 en étangs et 4 en friches 4 moulins , dont 1 à écorces, 2 brasseries, 1 tuilerie.

Cette petite ville était le siège d'un comté , qui a long-temps appartenu aux Evèques de Metz, et qui passa ensuite dans les maisons de Créhange et de Rhingrave. Le prince de Lœvenstein qui possédait celle seigneurie, en a été dédommagé sur la rive droite du Rhin, en vertu du traité de Lunéville.
Le 22 mars 1751, est né à Putlelange M. Jean Helflinger, chargé d'affaires près le grand duc de Hesse d'Armstadt.

Top

ROULING,

village réuni au département par le traité du 20 novembre 1815, mairie qui a pour ann. les hameaux de Hundling et Lixing, arrond. et canton de Sarreguemines , à 6 kil. de cette ville; popul. 1190 individus.

Top

SARRE (la),Saravus,

rivière qui prend sa source dans les Vôges auprès de l'ancien château de Salm , entre dans le département de la Moselle près de la ferme de Reische, annexe de Sarralbe, coule du S. E. au N. O. sur une étendue de 5o kil., et sort de ce département pour entrer en Bavière, auprès d'Altzing,

Celte rivière ne parcourt plus aujourd'hui que 25.000 mètres dans le département.
Elle reçoit l'Albe à Sarralbe, el la Blise à Sarreguemines.

Les villages dont elle traverse le territoire, sont Villervaldt, Etting, Weidesheim , Vittring , Visviller , Remel- fing , Sarinsming, Velferding et Gros-Blidestroff.

Le gouvernement avait fait des dépenses considérables pour rendre cette rivière naviguable, depuis Sarrebruck jusque vers la Sarre ; mais le rëculement de nos frontières a fait abandonner ces ouvrages, qui auraient vivifié le pays, facilité le transport des houilles aux salines et l'exportation des sels.

Top

SARREGUEMINES, Sarguemines ou Zarguemines,

ville de l'anc. prov. de Lorraine, traversée par la route de Strasbourg à Sarrelouis , au confluent de la Sarre et de la Blise ; ancien bailliage royal sous le ressort de la cour souveraine de Lorraine; cure, mairie qui a pour annexe la tuilerie et le moulin de Steinbach et celui de Limbach; chef-lieu de sous-préfecture et d'arrondissement, tribunal de première instance, justice de paix, bureau d'enregistrement et d'hypothèques, direction des impositions indirectes , étape, brigade de gendarmerie, inspection forestière, collège ; postes aux lettres et aux chevaux, maison d'arrêt et casernes de cavalerie, à 90 kil. E. de Metz; popul. 3167 indiv., maisons 394, territ. prod. 987 hect., dont 426 en bois, 1 en vignes, 4 en friches, 5 moulins, dont 1 à écorce, 4 brasseries, i tuilerie.

Cette ville se nommait autrefois Guémonde qui signifie confluent ; elle était fermée de murailles et défendue par un château qui est aujourd'hui démantelé et où la gendarmerie est établie. L'histoire ne cite aucune particularité sur cette ville; on croit cependant qu'une charte, expédiée- en 706 par Pépin duc d'Austrasie, en faveur de l'abbaye d'Epternach, est datée de cette ville.
En 1380, Sarreguemines fut brûlée par le duc Jean de Lorraine, contre lequel sans doute les bourgeois s'étaient révoltés, à l'imitation de ceux de Neufchâteau, pour soutenir leurs privilèges. Dans cet incendie les chartes de la ville furent brûlées, et le duc cependant s'engagea quelque temps après, par une déclaration authentique, à respecter les droits et les immunités des habitans.
Lorsque les paysans des bords du Rhin, soulevés par les Anabaptistes, étendirent leurs ravages dans la Lorraine , ils s'établirent au nombre de 4000 dans les bois de Sarreguemines , d'où ils excitèrent les habitans de la contrée à la révolte; mais ils en furent bientôt chassés par le duc Antoine.
Sarreguemines fut souvent vendue, échangée ou engagée par les princes Lorrains.
Lorsque les Prussiens tentèrent de surprendre le fort de Bitche, ils pénétrèrent aussi jusqu'à Sarreguemines, d'où ils furent repoussés avec une perte de 30 hommes et d'un obusier.
Après avoir fait sauter le pont de Sarrebruck, le 6 janvier 1814 , l'armée française marcha sur Sarreguemines, dont elle fit couper le pont le lendemain 7, mais les alliés ayant passé la Sarre au gué de Welferding, l'armée se replia sur Forbach, et vint camper le 12 sous les murs de Metz.
Le 24 juin l8l5, les alliés se présentèrent devant le pont de Sarreguemines, qui était défendu par quelques mauvais ouvrages et par un corps franc. Il suffit d'une courte fusillade et de quelques coups de canon pour forcer ce passage. Deux femmes furent tuées dans les rues de Sarreguemines par des éclats d'obus. Les alliés y entrèrent, et depuis lors celle ville n'a cessé d'être occupée. Le corps des Bavarois stationnés en France y a établi son quartier-général.
La fayencerie du sieur Ulschneyder, à Sarreguemines, est parvenue à un haut degré de prospérité, et ses terres métalliques dont il varie les couleurs à l'infini, fournissent une poterie d'une dureté extraordinaire, et qui fait feu sous le briquet.
Sarreguemines est aussi l'entrepôt des tabatières de carton, qui se fabriquent dans les villages des environs, et qui occupent plus de 260 familles dans les intervalles de repos que laissent les travaux des champs. Ces tabatières, dont le carton se tire de la papeterie d'Ars-sur-Moselle, reçoivent leur dernière préparation à Sarreguemines. On en expédie annuellement plus de 100,000 douzaines. Adt

Le duc Léopold avait établi, en 1721, dans le faubourg de Sarreguemines, un couvent de Capucins. Ces religieux qui, en 1789, étaient au nombre de six, sont aujourd'hui remplacés par la sous-préfecture, le tribunal et le collège.

Sarreguemines était de la paroisse de Neunkirche, et n'avait qu'une chapelle desservie par un moine de Wadgasse; ce ne fut qu'en 1765 qu'on y construisit une Eglise.

Le II juillet 1751 , est né à Sarreguemines Clause Regnault ou Rennot, fils de Sébastien Rennot, aubergiste: il est peintre, graveur et membre de l'institut; il jouit d'une haute réputation.

Top

SARRELOUIS, Sarrus Ludovici,

place forte, cédée à la France, ainsi que sa banlieue, par le traité de Risvick, et donnée à la Prusse, par le traité de Paris, du 20 novembre 1815.

Top

SCHOENECK ou Schneken,

village de l'anc. prov. de Lorraine, annexe de la cure et d« la mairie de Forbach , arrond. de Sarreguemiues, canton de Forbach, à 70 kil. N. E. de Metz, 20 S. O. de Sarreg. , 5 N. E. de Forb. ; popul. 217 indiv., maisons 24, territ. prod. 83 hect. , dont 22 en friches 5 une tuilerie.

Depuis 1800 l'on a établi dans ce village, une verrerie où l'on fabrique de la gobléterie commune pour une valeur annuelle de 60.000 fr.

D'anciennes familles de Bohémiens fixées à Fréming, à Merlebach et à Verrerie-Sophie, sont dans l'usage d'acheter au printemps, à Schœneck, des verres qu'ils vont colporter au loin, accompagnés de leurs familles et d'un ou de deux cochons qu'ils nourrissent dans leurs courses. Ils rentrent à l'automne dans leurs villages, pour arracher les pommes de terre qu'ils avaient plantées avant leur départ et s'en nourrissent pendant l'hiver, ainsi que de la chair des porcs qu'ils ont engraissés en chemin.

Top

SOUCHT ( la ),

village de l'anc. prov. de Lorraine, sur l'Eichel, paroisse et mairie qui ont pour ann. la ferme de Speckbronn, arrond. de Sarreguemines, canton de Rorbach, à 125 kil. S. E. de Metz, 35 S. E. de Sarreg., 15 S. E. de Rorbach: popul. 612 indiv., maisons 60, territ. prod. 582 hect. , dont 345 en bois ; 4 moulins. Il y eut autrefois une verrerie dans ce village.

Top

[SOURBACH],

petit ruisseau qui prend sa source à Speicheren, canton de Forbach, coule de TO. à TE., passe à Altzing et se jette dans la Sarre près d'Etzling. ???

Top

SPEICHEREN ou Schpiker,

village de l'anc. prov. de Lorraine, à gauche de la Sarre, paroisse et mairie, arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach, à 81 kil. N. E. de Metz, 14 N. O. de Sarreg., 6 N. E. de Forbach; popul. 693 indiv., maisons 113, territ. prod. 767 hect., dont 158 en bois.

Top

TENQUIN (le gros) ou Gross-Tennquin,

village de l'anc. prov. des Trois Ev., chef-lieu, de canton, paroisse et mairie qui ont pour anex. les villages de Bertring, Linstroff, Obrich, et les fermes de Bening, Breide, St. Blaise, Hingsange et Tensch; justice de paix, arrond. de Sarreguemines, à 60 kil. S. E. de Metz, 35 S.O. de Sarreg.; popul. 381 indiv., maisons 60., territ.. prod. 863 hect., dont 579 en bois. Grostenquin
La voie romaine de Metz au Palatinat, traversait ce village et passait sur la chaussée de l'étang du Bischevaldt; celle commune tire son nom du mot tudesque tëken qui signifie un terrain solide , un pavé,

Top

TENTELING,

village de l'anc. prov. de Lorraine , paroisse et mairie qui ont pour ann. le village d'Ebring, arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach, à 80 kil. E. de Metz, 10 O. de Sarreguemines, 10 S. E. de Forbach; popul. 291 indiv., maisons 49 territ. prod. 404 hect. dont 49 en bois.

Top

THÉDING,

village de l'anc. prov. de Lorraine, paroisse et mairie qui ont pour ann. le moulin de Kronen , arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach, à 75 kil. E. de Metz, 15 O. de Sarreg.„ 10 S. de Forbach; popul. 584 indiv., maisons 102, territ. prod. 788 hect., dont 287 en bois, 11 en friches; 1 moulin.

Il y avait près de Théding un château fort que l'on appelait Hierappel.

Top

THIONVILLE, Theodonis Villa, Dieden Hoven,

ville forte de l'anc. prov. des Trois-Ev., sur la route de Metz à Luxembourg et sur la Moselle, à 25 kil. N. de Metz ; autrefois bailliage, subdélégation, et maintenant chef-lieu de sous- préfecture, tribunal de 1 re instance, tribunal de paix, recette d'arrond., bureau de l'enreg. et des hypothèques, bureau des domaines, direction des douanes , collège, hospice civil, bureau de charité, brigade de gendarmerie; cure et mairie qui ont pour ann. les hameaux de S.te-Anne, la Briquerie, Beauregard, Saint-François,haute et basse Guentrange, Malgrange, et les fermes d'Aspich, Chandeberg, Gassion, Mariendhall et Vosenhoff; popul. 5413 ind. , maisons 570 , territ. prod. 1555 hect. , dont 103 en vignes, 321 en bois et 4 en friches; 4 moulins, dont 2 à écorces, 1 huilerie, 7 brasseries. Revenu 66.224 f. Cadastré.
L'origine de celte ville ne remonte pas au-delà de la première race de nos Rois ; il paraît même qu'elle n'était d'abord qu'un palais royal, où les Princes assemblaient leur cour, soit pour y tenir les Etats du royaume, soit pour se livrer aux plaisirs de la chasse , puisque la forêt des Ardennes s'étendait jusques-là. Pépin-le-Bref tenait sa cour à Thionville, quand il députa Godegrand , évêque de Metz et son neveu, vers le pape Etienne III, pour lui offrir sa protection contre Astolplie, roi des Lombards, qui ravageait les Etats Romains.
Charlemagne tint, eu 805 , deux conciles nationaux à Thionville, pour régler la discipline ecclésiastique; il y prescrit au clergé l'usage du chant romain, l'étude du calcul et de la médecine. Il ordonne de prier pour la vie et la prospérité de l'Empereur. Charlemagne aimait le séjour de Thionville ; plusieurs de ses capitulaires sont datés de celle ville, où il convoqua, en 816, les principaux seigneurs de son empire, pour régler le partage de ses vastes Etats entre ses fils, qui alors vivaient encore tous trois.(1)
Deux autres conciles se tinrent encore à Thionville sousle règne de Louis-le-Débonnaire; l'un, en 821, prononce des amendes et des pénitences contre ceux qui auront outragé, blessé ou assassiné un ecclésiastique. L'autre, en 825, annule tout ce qui avait été fait, en 833, à Compiégne, touchant la déposition de Louis-le-Débonnaire. Ebbon , archevêque de Rheims , qui avait le plus contribué à faire détrôner Louis, avoue son crime dans cette assemblée, composée de 44 prélats, et présidée par Drogon, évêque de Metz. Ce prélat séditieux se dépouilla lui- même de l'épiscopat dont le concile l'avait déclaré indigne (2).
En 836, Louis-le-Débonnaire tint à Thionville une diète où Lolhaire envoya les principaux seigneurs de sa cour pour traiter de sa réconciliation avec son père,

(1) Cet acte solennel est intitulé ainsi : Charles, Empereur et César, roi très-invincible des Français, maître de l'Empire Romain., pieux, heureux et toujours triomphateur auguste.

(2) Pour consacrer le souvenir de ce mémorable évènement, Louis fit construire, à Thionville, une chapelle sur le dessin de celle d'Aix-la-Chapelle. Elle fut détruite par l'empereur Othon II en 945, lorsqu'il disputait la Lorraine à Louis d'Outremer.

Après l'extinction de la race Carlovingienne, cette ville eut des seigneurs particuliers : elle passa ensuite sous la domination des comtes de Luxembourg ; ce fut alors que l'empereur Charles IV, dans une diète tenue à Metz en 1357 , accorda plusieurs immunités aux habilans de cette ville, et les dispensa de payer les dettes des comtes de Luxembourg. Ils avaient des franchises, des exceptions, et sa gouvernaient par des lois municipales.
En 1448, Thionville fut assiégée par Philippe de Bourgogne , qui disputait au duc de Saxe le comté de Luxembourg. Les bourgeois et les Saxons firent une si vigoureuse résistance, que Philippe fut obligé d'en lever le siège. Sa brillante et nombreuse armée ne put rien entreprendre contre cette place.
Thionville resta attaché aux maisons de Saxe et de Bohême : dans les démêlés qui s'élevèrent, en 1462, après la mort de la duchesse de Gorlitz , celle ville donna asile aux partisans du roi de Bohême, et dans une suspension d'armes négociée entre ce prince et Philippe-le-Bon , par Jacques de Sierck , archevêque de Trêves , Thionville fut confié a la garde de ce sage prélat. Mais enfin Thionville se soumit, et appartint successivement aux ducs de Bourgogne , à la maison d'Autriche et aux rois d'Espagne.
Pour faire cesser les incursions de la garnison Espagnole de Thionville dans le Pays- Messin, le maréchal de la Vieilleville et le duc de Guise assiégèrent cette ville le 14 avril l558. Elle fut prise d'assaut, le 23 juin, après une défense opiniâtre. Le maréchal de Strozzy y perdit la vie. On chassa les habitans" de la ville et on vendit leurs maisons aux Messins qui vinrent la repeupler. Cependant, l'année suivante, Philippe II se remit en posession de Thionville, d'après le traité de Cateau-Cambrésis. Les Français l'attaquèrent de nouveau en 1689, au nombre de 13.ooo hommes commandés par M. de Feuquières. Cette petite armée fut taillée en pièces, le 7 juin , sous les murs de la place, par le général Picolomini, qui avait accouru au secours de Thionville. A peine quelques hommes, échappés au carnage, purent en porter la nouvelle à Metz. M. de Feuquières, blessé et prisonnier, mourut dans Thionville, victime de son imprévoyance et de sa fausse sécurité.
En 1643, après avoir gagné la bataille de Rocroi, le duc d'Anguyen assiégea Thionville où 2000 Espagnols vinrent sous leurs yeux renforcer la garnison. La place se rendit, le 22 août, après trois mois de siège et trente jours de tranchée ouverte. Le grand Condé accorda une capitulation honorable à cette brave garnison qui, de 2800 hommes , était à 1200, presque tous épuisés, blessés ou malades.
Cédée à la France par l'art. 38 du traité des Pyrennées, Thionville devint la capitale du Luxembourg français. Ainsi il n'y a pas 150 ans que la puissance Espagnole s'étendait jusqu'aux portes de Metz.
Le 3o août 1790, l'armée Autrichienne vint investir Thionville, qu'elle bombarda dans la nuit du 5 septembre. Le courage des habitans et la bonne contenance de la garnison forcèrent les Allemands à se retirer. Ils levèrent donc le blocus le 17 octobre.
Cette ville fut bloquée étroitement dans les deux invasions de 1814 et de 1815.
D'après le traité du 20 novembre 18l5, les Prussiens y tiennent garnison.
Il y avait à Thionville trois couvens qui étaient habités en 1789 , par seize moines et neuf frères, par onze religieuses et trois sœurs. Les Auguslins, fondés en 1308 par Henry , comte de Luxembourg, furent ruinés dans le siège de 1558. Ils se rétablirent en 1615; mais le tonnerre ayant détruit leur couvent en 1615 , le maréchal de Médari le fit rebâtir en 1659. La ville y a établi un collège.
Les Capucins avaient été introduits dans celle ville, eu 1625, par Philippe IV, roi d'Espagne. Ils prirent possession de leur couvent au bruit de l'artillerie des remparts.
Claire Eugénie, infanfe d'Espagne, institua , en 1633, les religieuses de Sainte-Claire, et les dota de 2800 livres de rentes.
Pierre Stator, né à Thionville, et mort vers l'an 1670, en Pologne, recteur du collège de Pinczow, était un homme de beaucoup d'esprit et d'une grande érudition : il écrivait très-élégamment en latin et en polonais. 11 traduisit, dans celle langue, la Bible qui a été imprimée en l563.
Il avait été disciple de Théodore-de-Beze et de Calvin. Il adopta ensuite les opinions de Michel Servet, et craignant de subir le même sort que lui, il se réfugia eu Pologne, où il publia des ouvrages pour et contre la divinité du St. Esprit. On a encore de lui une Grammaire polonaise.

Celle ville est la patrie de François de Bock , qui y est né le 24 mai 1744. Son père était lieutenant d«s maréchaux de Fiance, et il lui succéda dans cette charge. Très-versé dans la littérature allemande , il a traduit et publié à Metz les Mémoires du baron de Trenck, qui eurent tant de vogue, le Tribunal secret, le roman d'Ermari d'Unna, les Chevaliers des Sept Montagnes, Erminie dans les ruines de Rome, le Sabéisme et le Peuple Nomade, la belle Abelisca, l'Histoire de la guerre de sept ans, et enfin des recherches sur l'origine de la Pitié. Son style ne manquait ni d'élégance, ni de correction, et ses traductions sont très-exactes.

M. de Bock habita long-temps la ville de Metz, où il se fit considérer et estimer par la simplicité de ses mœurs et par sa modestie. Il est mort en 1808, conseiller de préfecture à Luxembourg (i).

Top

TROMBORN,

village de l'anc. prov. de Lorr., sur la route de Metz à Sarrelouis, paroisse et mairie, arrond. de Thionville, canton de Bouzonville, à 87 kil. N. E. de Metz, 87 S. E. de Thionv., 7 S. E. de Bouzonv.; popul. 396 ind., maisons 60, territ. prod. 596 hect., dont 143 eu bois.

Top

VESCHBACH,

ruisseau qui prend sa source à Behren, coule du N. O. au S. E. sur une étendue de 10 kil. et se jette dans la Sarre près de Gros-Blidestroff. Il fait tourner 4 moulins : Berhen, Kerbach, Lixing et Gros-Blidestroff, sont situés sur son cours.

Top

ZINZING,

hameau à la gauche de la Sarre, à 1 kil. 8. O. d'Alzing, ann. de cette mairie, Arrond. de Sarreguemines, canton de Forbach, à 85 kil. N. E. de Metz, 10 N. O. de Sarreguemines, 10 E, de Forbach.

previous: Back
parents:  Dictionnaire du département de la Moselle, geniwiki, Hestroff village du pays de Nied